Concerto vocal en plusieurs tableaux
Ce spectacle s’amuse à décliner les «arts de la bouche » dans tous leurs états : manger, boire, chanter, parler…
Le rôti de l’impératrice c’est un poème, un long poème parlé et chanté, déclamé et vocalisé, chuchoté et dansé, un montage de textes et de chants autour d’une célébration. 5 femmes autour d’une table préparent les mets mystérieux d’un banquet à venir.
Sait-on ce que l’on fête ? Un mariage, un baptême, un sacrifice, un crime ou un hold-up ?
Ou peut-être prépare-t-on le «rôti de l’impératrice » pour l’une d’entre elles ?
Est-il si loin le temps où l’homme était cannibale ? ? Dans tous les rites célébrant un passage, un changement d’état, de la vie à la mort, de la mort à l’ailleurs, de la jeunesse à l’adulte, de l’adulte à la vieillesse, de la solitude à l’être 2 ou plus, on retrouve le chant, la danse parfois, le manger et le boire toujours.
C’est alors que la musique, le chant et l’absorption de nourriture et de boissons deviennent les signes concrets d’une transformation nécessaire.
Il n’y a pas d’histoire ou de livret proprement dit, mais une série de tableaux autour de chants, de textes et de poèmes, prétextes à la préparation d’un banquet final dont on ignore qui en est l’officiant ou la victime.
Recette: Le rôti de l'impératrice
1 caille
1 perdrix
1 faisan
1 dinde
1 cochon de lait de taille moyenne
100g de saindoux
1 boite d’olives aux anchois
« Prenez une olive farcie aux anchois et placez-la à l’intérieur d’une alouette préalablement nettoyée, introduisez l’alouette dans la caille, la caille dans une perdrix, la perdrix dans un faisan, l’aristocratique faisan dans une dinde qui sera insérée dans la cavité abdominale d’un cochonnet de taille raisonnable.
Faites le rôtir dans une braisière badigeonnée de saindoux à feux modéré, en l’arrosant constamment de son jus de cuisson. Lorsqu’il est à point, extrayez la dinde du cochonnet, le faisan de la dinde et ainsi de suite jusqu’à ce que vous parveniez au sommet de cette volupté culinaire, autrement dit à l’olive, recelant en son sein la savoureuse symphonie de l’anchois. »
extrait des Recettes Immorales de Manuel Vasquez Montalban
Distribution
Brigitte Cirla mezzo soprano,
Katy Deville ou Sabine Boukobza mezzo soprano
Isabelle Guien contralto
Marielle Haurant ou Caty Delolme soprano
Mise en scène Brigitte Cirla
Direction Musicale Roumen Tzonev
Costumes: Nina Langhammer
Eclairage Raphaël Verley
Son Dominique Clément
Inventions techniques Marie-José Ordener