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L’ivresse de Charybde en Scylla (2003)

Sirène, un mot kaléidoscope chargé d’images, de musiques, de souvenirs…

La sirène, son strident, coupant, tendu vers l’aigu qui convoque une ville entière à se souvenir de la menace, de la guerre, des bombes, … Son appel entraînait les foules aux abris et dans les entrailles de la ville.

Le muezzin, mélopée enivrante qui rythme les jours et les nuits de la ville,  immobilise le temps et le rêve, convoque ses habitants à l’écoute intérieure, au recueillement et à la prière.

Les sirènes, au sublime chant de mort dont la beauté, entre Charybde et Scylla, précipitaient les marins dans la mer.

Traverser par touches, comme dans un rêve, ces 3 évocations : du bruit à la mélodie, des sons saturés de la guitare à la fragilité d’une voix qui s’élève, retrouver l’émotion portée par les voix qui chantent ensembles, tuiler les nappes envoûtantes d’un chœur orthodoxe avec les scansions lancinantes des cors accompagnant la prière aux morts de Ravel, entrelacer la beauté de la prière chantée vers l’infini, le son porté et caressé par le souffle, avec la pulsion de l’inarticulé, du borborygme, de l’humain en folie. Tenter une « vanité » qui joue entre la fascination de la mort, la tentation de la prière, et la vénération de l’amour, quand il ne reste que  l’ivresse.

Charybde - © V. LUCAS 2003
Charybde – © V. LUCAS 2003
Charybde - © V. LUCAS 2003
Charybde – © V. LUCAS 2003
Charybde - © V. LUCAS 2003
Charybde – © V. LUCAS 2003
Charybde - © V. LUCAS 2003
Charybde – © V. LUCAS 2003
Charybde - © V. LUCAS 2003
Charybde – © V. LUCAS 2003
Charybde - © V. LUCAS 2003
Charybde – © V. LUCAS 2003
Charybde - © V. LUCAS 2003
Charybde – © V. LUCAS 2003
Charybde - © V. LUCAS 2003
Charybde – © V. LUCAS 2003
Charybde - © V. LUCAS 2003
Charybde – © V. LUCAS 2003

Extrait d’un article « Le Monde » paru dans l’édition du 04.04.06:

« Emporté, étonné, le public applaudit.
Il se souvenait alors des premières séances, en 2003, quand Lieux publics lançait cette opération mensuelle « Sirènes et midi net ». Il a entendu depuis lors Jean Marc Montera, expérimentateur inlassable jouer de l’archet sur son synthétiseur. Il a admiré Brigitte Cirla, drapée de violet, jouant avec le souvenir de la guerre qu’évoque la sirène, pour faire mieux entendre les sons de la guitare électrique, la « fragilité d’une voix qui s’élève ». »
Michel Samson

Date(s)

5 april 2003
Parvis Opéra de Marseille in the framework of Sirènes et Midinet

Distribution

Brigitte Cirla  et Vincent Audat : composition et dramaturgie

Interprètes :
Vincent Audat : chant baryton
Brigitte Cirla : chant soprano
Et le Chœur du mardi de Voix Polyphoniques
Pascal Ferrari : guitariste et trafic de sons
Jean- Christophe Filiol : chant baryton
Vincent Robinot : Cor
et sa classe du Conservatoire national de Marseille

Partenaires

Producteur : Lieux Publics

Co-Producteur : Voix Polyphoniques